Synthèse et communications

Mise à jour le 21 avril 2011

Ensemble des powerpoint des communications

 

ELEMENTS DE SYNTHESE
Rédacteurs : F. Gourmelon, T. Houet, Christine Voiron, Thierry Joliveau

Le séminaire a réuni une cinquantaine de participants. 18 exposés ont été présentés dans le cadre de 5 sessions thématiques :

  1. Interactions Hommes-Milieux – Changements environnementaux 
  2. Approches formelles et intégration de la dimension spatiale
  3.  Intérêts et limites des modèles de simulation spatiale pour la géoprospective 
  4. Place de la géoprospective dans les recherches prospectives
  5. Géoprospective et acteurs.

Ces sessions ont été introduites par un exposé « La Géoprospective en question » qui a permis un cadrage général (positionnement par rapport à la prospective spatiale, la prospective territoriale…), un « historique » de la montée en puissance de la prospective et des approches spatiales. Les principales méthodes utilisées en prospective ont été présentées ainsi qu’un questionnement sur les acteurs de la prospective et leur appropriation potentielle du spatial dans ce cadre.

Les 18 exposés ont balayé un large spectre de points de vue et d’expérimentations : des approches formelles aux considérations épistémologiques, des études à visée scientifique ou opérationnelle. Les thématiques évoquées ont été multiples, à caractère environnemental ou aménagiste, appréhendées à diverses échelles spatiales avec une prépondérance des échelles locales et régionales. L’exploration des futurs possibles de l’occupation des sols est l’approche la plus courante.
Les simulations à base de scénarios spatialement explicites sont mises en œuvre à partir de diverses variables en utilisant des horizons temporels de simulation de l’ordre de la décennie au siècle. Elles tirent souvent profit de connaissances historiques appréhendées par la reconstitution des trajectoires passées. Elles s’inscrivent parfois dans une démarche rétroprospective.
Le spatial intervient en entrée mais également en restitution du processus de simulation. Les formes de représentation sont plus ou moins abstraites et complexes (cartes, chorèmes, dessins, simulations 3D, maquettes…). Cette restitution a pour but soit de communiquer les résultats de la recherche, soit de servir de base à un processus participatif permettant de réitérer la démarche prospective.
La place des acteurs dans les projets présentés est variable. Ils interviennent comme acteurs passifs (présentation des résultats de simulation) ou actifs comme partenaires de la co-construction des projets de prospective aux côtés des scientifiques.

Deux experts ont présenté, à travers leur démarche respectivement de modélisation d’accompagnement et de prospective environnementale, leurs points de vue concernant les apports, limites et perspectives de l’approche spatiale dans le processus de prospective. Beaucoup de similitudes sont apparues dans leurs approches qui mettent en avant :

  1. Une approche qui est d’emblée multidimensionnelle et multiscalaire ;
  2. La place des acteurs : la géoprospective pour qui ? La nécessité de les associer en amont dès la construction du projet pour une définition commune de l’objectif et des résultats a priori appropriables ;
  3. La place de l’espace : en tant que support (entrée/sortie), paramètre explicatif de l’évolution des territoires ;
  4. La nature des projets de prospective mis en œuvre à des échelles locales à moyennes et des horizons de simulation relativement restreints ;
  5. La nécessaire valorisation auprès des acteurs qui fait partie intégrante de la prospective (une étape du processus qui permet de le réitérer) ;
  6. Et l’indispensable ouverture (la prospective.. un exercice favorisant l’échange de points de vue, favorisant l’apprentissage) pluridisciplinaire (dialogue entre les disciplines conduisant à la construction d’une réelle interdisciplinarité) et collective (transversalité entre les cultures-métiers).

 

Ces points-clés  ont fait l’objet d’un débat notamment du fait que les orateurs les ont relativement peu évoqués dans leurs projets. Des discussions, sont ressortis plusieurs points saillants qui mériteraient de nouveaux échanges :

  1. La géoprospective : un besoin de définition ? une dimension spatiale transversale aux démarches classiques de prospective ;
  2. La place des acteurs (y compris du scientifique) dans le projet prospectif. Le rôle du spatial dans leur appropriation de la démarche et l’élaboration d’une décision partagée ;
  3. Les modes de représentation : pour qui (groupe homogène, groupe hétérogène aux compétences variées et aux attentes diverses)? pourquoi (communication, support d’échange de points de vue, support d’apprentissage…)? quand (degré de précision dans la phase rétrospective, degré de réalisme dans la phase prospective) ?
  4. Les données (statistiques, cartes, dires d’acteurs) utilisées pour la géoprospective : origine, fiabilité, imprécision, incertitude…
  5. La géoprospective relève-t-elle d’échelles / de niveaux d’organisation spécifiques (locaux / régionaux au sens administratif et continental) ?
  6. Comment introduire les temporalités / l’inertie dans la démarche ?

Enfin, s’il est clairement apparu que la géoprospective avait toute sa place et sa légitimité eu égard aux besoins émergents en matière de planification et de gestion durable des territoires, celle-ci se positionne à l’interface de beaucoup de disciplines et d’approches méthodologiques. Par essence pluridisciplinaire, un retour aux fondamentaux de la prospective et de la modélisation d’accompagnement semble un préalable afin de replacer l’apport de la géographie dans sa globalité (analyse spatiale, approche quantitativiste ou qualitative, expertise en géographie régionale) par rapport à ces préceptes fondateurs :

  1. Pertinence, cohérence, vraisemblance et transparence (Godet 1986) ;
  2. Vérité, rigueur, démocratie et aventure (Piveteau, 1995).

Pour résumer,  quatre points à développer permettraient d’asseoir et de clarifier la position de la géoprospective à partir des liens forts avec la modélisation d’accompagnement, la prospective classique et territoriale, et les approches géographiques :

    • Démarche et déontologie,
    • Outils de modélisation spatiale,
    • Référents théoriques et sémantiques,
    • Echelles géographiques.

     

     

    Les "powerpoint" des communications sont disponibles séparément sur la page "programme"

     


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Mise à jour le 24 jan 2011

 

 

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